mardi 10 novembre 2009

Proximité quotidienne...

L’une des maximes évangéliques que chaque chrétien connaît depuis son enfance, est le célèbre « Aime ton prochain comme toi-même »... un principe aussi facile à rappeler qu’humainement difficile à pratiquer, premièrement parce qu’il demande la capacité à limiter les prétentions de son propre ego, qui voudrait tout pour lui « en oubliant » les autres.
Puis, paradoxalement, une autre difficulté peut aussi se présenter dans le fait de reconnaître le visage du prochain dans les personnes qui justement sont plus proches de nous, et qui... formant nos noyaux familiaux, et se trouvant aussi sur nos lieux de travail et d'étude… par leur proximité quotidienne nous interpellent continuellement afin de ne pas rester indifférents à leur présence.
Pensant en particulier à la « famille » (du latin « famulus », qui signifie « serviteur ») celle-ci accomplit pleinement sa fonction fondamentale quand elle aide chacun de ceux qui la composent à grandir dans la capacité de pratiquer le principe de grandeur enseigné par l’Évangile : le plus grand parmi les êtres humains est celui qui sait servir.
C’est là la grandeur révolutionnaire qui se pose aux antipodes par rapport à celle recherchée et vécue par ceux qui suivent les canons du monde... et qui nous fait tous également « puissants »… parce que nous pouvons tous nous mettre au service de quelqu’un en manifestant l’autorité la plus grande : la puissance de devenir les derniers, le pouvoir de l’esprit.
Et quand nous savons le faire… en nous libérant des chaînes de nos commodités… en dépassant les barrières des préjugés… et en nous refusant à mettre des limites à notre capacité d’aimer… nous réussissons alors enfin à « voir » le visage du prochain dont nous parle Jésus… et notre famille s’élargit, surmontant même les frontières de la consanguinité et de la parenté… pour s’ouvrir à l’humanité.

« Personne ne peut se suffire à soi-même !
Qui ne pense qu’à soi décrète sa mort intérieure en se faisant ensevelir dans le cimetière de l’ego, tandis que la personne spirituellement vivante cherche toujours à partager et elle ne sera pas bien tant que son prochain ne sera pas bien. 
»

       (Swami Roberto)