Dans la vie de tous les jours il peut arriver de rencontrer deux « figures » si ressemblantes qu’on ne peut presque pas distinguer l’original de la copie contrefaite.
Je me réfère à la conviction... et à l'obstination... habitant toutes les deux l’immense univers des pensées humaines.
La conviction est la servante du Soi qui veut être le disciple loyal de la Vérité : c’est pourquoi elle est aussi disposée à se mettre en cause pour le suivre, tandis que l'obstination est l’esclave de l’ego, qui pense être déjà le maître de la vérité et n’accepte donc pas qu’on le contredise ni qu’on « s’abaisse » à changer d’avis.
Dans le domaine religieux il y a une triste disproportion entre le peu de fidèles animés par des convictions solides, et le grand nombre d’intégristes accrochés à leurs inébranlables obstinations.
D’autre part, le grand nombre de personnes qui soutiennent que leur religion a été fondée par Dieu et qu’elle est l’unique religion vraie et juste, s’engagent dans une impasse : pour ne pas être obligés de contredire ce « lignage » exclusif, ils doivent par exemple défendre l’arme au poing les interprétations et les dogmes hérités de leur tradition religieuse, pour ne pas devoir mettre en cause les fondements de la prétendue supériorité divine de leur foi.
C’est justement sur la base de cette mentalité religieuse exclusiviste et répandue que l'obstination-sosie a malheureusement beau jeu de se faire passer pour la conviction-originale.
Il y a bien des années je ne pouvais accepter les religions justement parce que je les voyais en général encore ancrées avec obstination au passé, si arrogantes qu’elles attribuaient à Dieu même les interprétations des hommes, incapables de se libérer d’une conception de la morale anachronique.
Ensuite, à travers les événements que je vous ai en partie déjà racontés, j’ai rencontré une religion « différente » et j’ai « reconnu » mon Eglise en Anima Universale, grâce aux réponses que j’ai enfin trouvées ici par rapport aux problèmes soulevés par ma conscience.
De là sont nées ma conviction et ma foi, qui ont abouti à la vocation d’être Ramia.
Eh oui, c’est seulement en déguisant l’« obstination-sosie », avec ses beaux-enfants le fanatisme et l’intolérance, qu’il est possible d’apprécier à nouveau la « conviction-originale », la servante de la Vérité, qui n’a aucune difficulté à relever le défi de faire face ouvertement aux questions de la conscience.