Durant le voyage de la vie, un des fardeaux les plus lourds à porter est celui des préoccupations.
Qui ne s’est jamais retrouvé à devoir faire face à des soucis et des angoisses, dont trop souvent on se « pré–occupe »... c'est-à-dire qu’on « s’en occupe avant » le moment qu’on se prépare à vivre ?
Le temps encombré par les préoccupations est un temps volé à la sérénité... et à la vie.
Si on pouvait faire un calcul précis, on découvrirait qu’un énorme pourcentage de la souffrance éprouvée par l’âme humaine est causé justement par ces inquiétudes « préventives » qui, la plupart du temps, ne correspondent pas à ce qui arrive effectivement.
Cela signifie-t-il alors qu’il faut être optimiste ? Pas du tout... il faut être beaucoup plus que cela !
Il faut être des hommes et des femmes de foi, animés par l’espoir, capables d’avoir des rêves, prêts à vivre pleinement le temps en ayant confiance dans les desseins providentiels de Dieu.
Comment peut-on dire en effet qu’on croit au Surnaturel, si on n’est pas capable de cultiver l’espoir dans son propre cœur ?
Celui qui donne l’hospitalité à l’angoisse et à la résignation... plus qu’à l’espoir... croit qu’il croit, mais en réalité il vit comme si Dieu n’existait pas : ainsi les préoccupations l’amènent à hypothéquer l’avenir en décidant que c’est un magasin bourré de fantasmes où il n’y a pas d’espace pour l’Amour Providentiel du Père.
Je pense que le réveil de l’espoir est une des grâces les plus précieuses, un trésor inestimable qui permet à beaucoup de personnes qui souffrent de se réapproprier leur vie.
C’est justement là le miracle que je vois continuellement s’accomplir dans le Monastère d'Anima Universale, à Leinì, pour lequel aujourd'hui je ne trouve pas de définition plus appropriée que : le « Port de l’Espoir »