Lire le passage “Bonne Volonté” (Tiré du livre « En écoutant le Maître », vol. II p. 124) signifie se laisser guider par Swami Roberto dans l’exploration de la dimension de la volonté humaine.
Le Maître introduit ainsi son enseignement :
«Quelqu’un dit : “J’ai peu de volonté” : Sachez que cette affirmation n’est pas correcte, car il n’existe pas de volonté petite ou faible, il n'existe que la volonté. C’est comme quand on affirme : le soleil est fatigué, malade, faible, … c’est une façon de parler, mais c’est inexact, parce qu’évidemment derrière les nuages le soleil est puissant, toujours ! »
Les paroles de Swami font s’écrouler le paravent de tant de justifications possibles, et mettent en lumière combien les hauts et les bas de nombreuses volontés humaines dépendent des compromis qu’on est disposé, ou non, à faire avec ses désirs égoïstes.
Swami dit en effet :
« La volonté humaine est forte quand on poursuit des idéaux qui gratifient l’amour-propre, alors qu’au contraire elle est plus faible quand il faut “l’extraire” selon les recommandations de la conscience, qui ne coïncident pas toujours avec ses propres commodités. »
Cette instabilité est symptomatique de l’état de fragilité spirituelle dans lequel se trouvent bien des personnes qui, devant les épreuves de la vie, allèguent d'infinis alibis pour justifier leurs difficultés et leurs échecs, se refusant à attribuer à la responsabilité individuelle les lacunes d’une volonté qui, comme le souligne Swami, “est pratiquement le caractère, l’épine dorsale de ta spiritualité”.
« Vous – ajoute le Maître - engagez-vous à pratiquer la “gymnastique” indispensable pour intensifier la bonne volonté, de sorte que vous ne vous rendrez jamais face aux difficultés et vous ne permettrez pas à vos instincts de colère ou à la résignation d’avoir le dessus sur vous. Si vous ne voulez courber l'échine devant personne, avant tout, vous ne devez pas vous incliner devant vos vices et vos misères intérieures. »
Dans la seconde partie de son enseignement, Swami dresse un panorama complètement différent, qui illustre le raccourci par lequel le vouloir humain peut s’élever, instaurant une sorte de symbiose avec la Volonté Parfaite de Dieu.
Il s’agit d’un parcours qui ne commence pas par se demander « Quelle est la volonté de Dieu ? », c'est-à-dire par se poser cette question habituelle et spontanée pour laquelle l'étroitesse de l’intellect humain exclut des réponses vraiment dignes de foi.
Le Maître dit :
« Penses-y : tu ne peux jamais être sûr de faire la Volonté de Dieu parce que tu ne La connais pas…»
« Comment peux-tu donc penser emprisonner la Volonté de Dieu dans tes schémas très limités ?... »
« …il est bon d’observer la question d’un autre point de vue : laisse de côté le fait de vouloir savoir ce que le Seigneur voudra de toi dans le futur et commence au contraire à travailler dans ton âme pour avoir un cœur aimant, constamment prêt à L’accueillir… c'est-à-dire à comprendre qu’Il est toujours en toi.
Vois comme c’est beau : pouvoir être ainsi la Volonté même de Dieu quand tu es son instrument et son moyen, à travers ta ”volonté de vouloir” t’abandonner à Lui. »
Swami Roberto montre ainsi la voie pour prendre l’ “ascenseur” grâce auquel la volonté humaine s’élève vers les cieux de la perfection, qui s’approchent quand on est à même de concentrer ses efforts pour abattre quotidiennement les barrières intérieures qui séparent de Dieu.
Alors, en communion avec le Ciel, rien n’est impossible pour la Volonté humaine qui, enfin sortie de sa léthargie, peut montrer et se montrer à elle-même que… “vouloir c’est pouvoir !” »