Les racines de la parole « humble » proviennent étymologiquement du latin humilis (dér. de humus, terre), un terme qui, pendant de longues siècles
dans l'antiquité, a été utilisé uniquement dans le sens péjoratif à désigner les personnes « peu élevées de terre », c'est à dire de « basse condition », de « sentiments insuffisamment élevés », de »misérable valeur ».
L'avènement de la Bonne Nouvelle évangélique a bouleversé cette signification en décrétant la
« suprématie » morale des doux, des humbles et des hommes paisibles... sur les personnes agressives, sur les orgueilleux et sur les violents.
« Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous » (Mc 9,35),
disait Jésus aux douze qui discutaient sur qui parmi eux était le plus grand, et justement le bouleversement de ce concept de grandeur ennoblit la parole humilité,
en la faisant élever au rang de vertu chrétienne.
À cet époque là ce message était révolutionnaire... et il l'est aussi aujourd'hui, vu que l'ego humain est réticent à servir et, au contraire... il veut être servi et révéré.
Pourtant, pour ceux qui veulent être chrétiens, le message de l'Évangile ne laisse pas de voies de fuite: la vraie force est de servir... pour amour.
« Sur cette terre, la Voie la plus courte pour la Réalisation
est de devenir le serviteur des derniers.
BIENHEUREUX qui peut et veut comprendre.»
(Swami
Roberto)