D’habitude ces attaques se font de manière progressive à travers un processus que par exemple la tradition mystique du christianisme oriental résume généralement en cinq étapes fondamentales :
1) la première incitation au mal ;
2) une « conversation » avec l’incitation ;
3) la lutte contre la tentation ;
4) le consentement au péché ;
5) l’esclavage du péché, des passions.
Les trois premiers niveaux marquent la perturbation croissante de la tranquillité de l’âme et de la vie spirituelle, alors qu’au quatrième niveau commence le véritable « péché », qui existe là où le mal est accompli délibérément, avec le consentement de la volonté.
À peu près toutes les doctrines spirituelles enseignent que pour s’opposer à cette dérive intérieure il est nécessaire d’adopter des contre-mesures adéquates, et des mots tels que « vigilance », « sobriété », « pureté » décrivent bien les attitudes normalement conseillées pour se défendre des attaques des subtils ennemis.
Mais… on ne prend pas toujours suffisamment en considération une vérité qu’il est possible de saisir par une métaphore empruntée au football : que celui qui pense seulement à se défendre encaisse un but tôt ou tard ; aussi, la meilleure défense… est celle de passer à l’attaque, en anticipant les mouvements des adversaires.
En effet, le meilleur moyen pour se défendre des mauvaises pensées et des passions instinctives est justement « d’anticiper », en s’engageant à accomplir des actions de charité envers le prochain.Ce faisant, on pourra expérimenter que l’amour et la solidarité envers les autres demandent une telle implication…qu’il n’y a de place pour rien d'autre.
« La charité chrétienne n’est pas seulement un amour universel théorique pour l’humanité, mais c’est surtout un culte au Seigneur ; Il se rend visible en chaque personne qui est près de vous, en attente que vous puissiez lui exprimer de l’Amour.
Rappelez-vous toujours que celui qui peut être considéré par la société comme le dernier parmi tous les hommes, représente quand même Dieu ! »
(Swami Roberto, tiré du livre "Ascoltando il Maestro" vol.2 pag.194)