Jusqu'à il y a peu de temps encore, une incohérence évidente présente dans les Évangiles dits "canoniques" empêchait toute réponse.
En effet, alors que tous les quatre évangélistes s'accordent sur le fait que la crucifixion du Christ a eu lieu un vendredi, il existe un désaccord entre eux au sujet de sa contemporanéité avec la Pâque hébraïque :
- l'Évangile de Jean dit que la crucifixion de Jésus a eu lieu le 14 du mois hébraïque Nisan, c'est-à-dire la veille de la Pâque hébraïque ...
- au contraire les synoptiques (Marc, Matthieu, Luc) disent « en chœur » que la crucifixion a eu lieu le 15 Nisan, c'est-à-dire le jour même de la Pâque.
Ces dernières années l' «écheveau » a été dévidé, si bien qu'aujourd'hui la question peut être résumée ainsi :
le temps de la Passion de Jésus doit être situé entre l'an 26 et l'an 36 après Jésus-Christ, dans la décennie durant laquelle Ponce Pilate gouvernait à Jérusalem.
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- le 7 avril de l'an 30 et le 3 avril de l'an 33 apr. J.-C. (les deux correspondant au 14 Nisan, veille de la Pâque hébraïque, compatibles donc avec le récit de Jean).
- le 27 avril de l'an 31 apr. J.-C. (correspondant au 15 Nisan, jour de la Pâque hébraïque, compatible donc avec le récit synoptique)...
Désormais cette dernière option « synoptique » est considérée comme invraisemblable par les spécialistes, qui observent comment les célébrations de la Pâque impliquaient pour les juifs la nécessité de célébrer le repos férié, en s'abstenant de toute activité. Par conséquent, en ce jour solennel, le procès de Jésus et sa crucifixion n'auraient pas pu avoir lieu... une foule nombreuse, armée d'épées et de bâtons, n'aurait pas pu marcher dans Jérusalem (Mt 26,47)... Symon de Cyrène n'aurait pas pu aller travailler (Mc 15,21)... etc. etc. etc.
Sous cet éclairage, les études exégétiques expliquent que la Dernière Cène de Jésus avec ses disciples eut lieu le jeudi soir précédant la veille de Pâque, comme il ressort de l'Évangile de Jean, et la crucifixion eut lieu le jour suivant : un vendredi veille de Pâque hébraïque, c'est-à-dire un 14 Nisan.
Donc, la date du 27/4/31 (15 nisan) qu'on peut déduire de la reconstruction synoptique doit être écartée.
Mais à ce point il manque une dernière étape : à quelle date des deux dates possibles à la lumière de l'Évangile de Jean... c'est-à-dire le 7/4/30 et le 3/4/33... la crucifixion a-t-elle effectivement eu lieu?
Si on confronte les informations évangéliques avec les sources constituées par l'histoire romaine et hébraïque, on peut en déduire ce qui suit :
Jésus commença sa mission publique dans la 15ème année du règne de l'empereur Tibère (Lc 3,1), 46 ans après le début de la reconstruction du Temple de Jérusalem (Jn 2, 13-20) c'est-à-dire entre l'an 27 et l'an 29 apr. J.-C., et vu que les 4 Évangiles « canoniques » s'accordent sur le fait que sa vie publique dura environ deux ans et demi... la date de sa mort doit alors être située entre l'an 30 et l'an 32 apr. J.-C.
Par conséquent... maintenant « même le monde » des fidèles chrétiens peut, « lui aussi », dater la résurrection de Jésus, en l'insérant dans le calendrier le dimanche suivant ce 7 avril-là, c'est-à-dire le 9 avril de l'an 30 apr. J.-C.
Pourquoi dis-je « même le monde des fidèles chrétiens »?
Parce que, en ce qui me concerne, il ne s'agit pas là d'une nouveauté, vu que dans l'histoire de ma vie, depuis longtemps déjà le 9 avril, pour moi, exsude de résurrection.
En effet, Swami Roberto est né le 9 avril 1963, et c'est donc le jour béni où je célèbre mon anniversaire spirituel... la résurrection de ma Foi qui était morte, et a recommencé à vivre.
Oui... le 9 avril de chaque année je célèbre la Pâque de mon esprit réveillé à l'amour de Dieu, et donc je fais mémoire de l' « irruption » de Christ, finalement ressuscité dans mon existence.
Ainsi, le 9 avril est la fête la plus solennelle pour mon intériorité, parce qu'avec la naissance de mon Maître, a commencé aussi l'histoire de mon Église, Anima Universale, grâce à laquelle aujourd'hui je peux pleinement me réjouir parce que le Christ, au lieu de rester relégué dans une parenthèse éloignée dans l'histoire, est revenu occuper les espaces quotidiens de ma conscience, la conduisant à aimer le prochain et la beauté de la vie.
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