(Swami Roberto)
Cette pensée de Swami me fait aujourd'hui venir à l'esprit un souvenir amusant de ma scolarité : le dessin du savant Isaac Newton assis aux pieds d'un arbre qui... suite à la chute d'une pomme sur sa tête... découvre vraiment intuitivement la force de la gravité, un principe naturel que tout le monde connaît aujourd'hui.
Ce qui n'est pas aussi connu, c'est la « force de la gravité » dont nous parle Swami qui, agissant dans le plan spirituel invisible, est souvent ignorée par les croyants... bien qu'il s'agisse de la raison fondamentale pour laquelle de nombreuses prières, « appesanties » par une mentalité erronée, « tombent à terre » au lieu de « monter » vers le Ciel de Dieu.
En avoir conscience serait déjà, en soi, suffisant pour détruire l'une des malentendus les plus communs qui concernent la prière, c'est-à-dire le fait de penser que Dieu peut décider arbitrairement de ne pas écouter les oraisons qui Lui sont adressées... Au contraire, le problème se trouve dans la direction opposée, c'est-à-dire chez ces fidèles qui évidemment ne prient pas de manière juste.
Par exemple...
Si tu veux qu'Il t'exauce, tu dois faire en sorte de Lui plaire. »
(Swami Roberto)
Eh bien oui... pour beaucoup de croyants un « leitmotiv » de la prière est constitué par l'idée de devoir convaincre Dieu de quelque chose qui leur tient à cœur, comme si le Père Éternel avait besoin d’être « sensibilisé » pour s'occuper de leurs problèmes.
En réalité, Il n'attend certainement pas d’être sollicité par nos oraisons pour être... « Celui qui est » depuis toujours pleinement impliqué, par amour, dans nos vies !
C'est plutôt nous qui avons absolument besoin de nous autosensibiliser par cette simple vérité : nos prières ne sont pas utiles à Dieu, mais à nous-mêmes. En effet, c'est justement nous-mêmes qui... en priant... avons la nécessité d'« oxygéner » le plan de notre foi, mais aussi de stimuler la dimension de notre conscience pour arriver, comme dit Swami, à « plaire » à Dieu.
Aimer est le culte le plus apprécié de Dieu, parce que c’est l’unique culte qui ne s’interrompt jamais, comme le temps.
Tout passe, seule la Charité reste pour l’Éternité. »
(Swami Roberto)
En effet, ce n'est pas simple de résister à la tentation de substituer l'engagement d'une vie spirituelle pratiquée dans le quotidien, à une participation plus facile et peut-être plus zélée aux offices liturgiques... mais ce n'est évidemment pas par hasard que le Dieu des chrétiens a choisi d’être l'Immanû-el, qui signifie « Dieu avec nous »... au lieu de rester isolé dans une austère transcendance.
Par conséquent, c'est justement Lui qui nous invite à Le chercher non seulement « là-haut »... dans un « ciel » que nous avons quelquefois transformé en un refuge abstrait pour éluder nos responsabilités spirituelles... mais aussi, « ici-bas », par rapport aux personnes qui remplissent les pages de notre vie, et qui constituent donc le « révélateur » de notre amour pour le Très-Haut.
C'est en ce sens que Jean écrivait : « Si quelqu'un dit : " J'aime Dieu ", alors qu'il déteste son frère, c'est un menteur. En effet, si quelqu'un n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1 Gv 4,20).
Ainsi... une prière qui plaît au Seigneur n'est pas celle qui se réduit à la simple oraison célébrée avec le regard levé exclusivement à la « verticale » vers le haut des cieux.
Inévitablement, notre Amour pour Dieu est « testé » aussi « à l'horizontale », par la charité tangible que nous sommes appelés à exprimer dans les différents domaines de notre vie sociale... Si cette charité n'existait pas notre prière serait un peu comme le tronc d'un arbre sans racines : plus il grandit à la verticale vers le haut, plus il fera de « bruit » au moment de tomber irrémédiablement à terre.
Mais malheureusement beaucoup ont eu une «indigestion», détruisant en un instant de nombreuses années de pratiques spirituelles.
Quand un jour le Seigneur les a interrogés, en leur rendant visite sous les apparences d’un malheureux, ils n’ont pas su se lever et Le secourir... ils étaient trop occupés à prier et à méditer.
Ils ne L’ont même pas réconforté par un sourire ou une bonne parole. Le Seigneur, en réalité, a été laissé tout seul dans cette personne qui était dans le besoin.
La prière et la méditation sont une voie indispensable pour ton évolution, grâce à elle ton Amour ne se disperse pas, de même que l’eau précieuse est canalisée pour irriguer les champs au lieu d’être gaspillée.
Réfléchis cependant : si ton cœur n’est pas sensible aux autres, toute discipline spirituelle est seulement une façon de passer le temps...
En le gaspillant.»
(Swami Roberto)
Étape suivante : Rahamîm...
Index de la page: En lisant « Swami Roberto sur FB »