Ce matin... à la fin d'un échange d'idées avec un fidèle d'une autre confession chrétienne, il m'a présenté une dernière « contestation » qu'avec mes propres mots, je peux résumer plus ou moins ainsi :
« Mais vous, comment pouvez-vous penser que la nouveauté des arguments théologiques, chrétiennement « nouveau-nés », d'Anima Universale... puisse rivaliser avec la solidité des miens, qui peuvent se vanter d'une tradition millénaire ? »
Au cours des ans j'ai désormais appris que ceux qui touchent ce point précis sont des personnes qui... comme cela s'est passé aujourd'hui.... ne veulent plus entendre raison, se retranchent derrière des stéréotypes du genre « les "vraies" églises sont seulement celles qui sont vieilles de plusieurs siècles », et soutiennent par conséquent des « théologies » selon lesquelles la Vérité de Dieu serait un peu comme le vin qui, avec le temps qui passe, acquiert plus de valeur.
Au-delà du fait que peu après mon interlocuteur et moi nous nous sommes salués, à tête reposée je me suis rappelé les paroles de Jésus « Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, mais le vin nouveau dans des outres neuves; sinon les outres éclatent » (Mc.2.22)... et je me suis dit, comme l'expérience me l'a souvent enseigné, que dans ce cas il n'y a vraiment rien à faire : ceux qui sont attachés aux « vieilles outres », ne peuvent qu'« éclater » devant la nouveauté de la pensée chrétienne de Swami Roberto.
Dans mon expérience personnelle, l'un des « murs » les plus insurmontables parmi ceux qu'il m'est arrivé d'affronter, est justement celui qui est érigé par ceux qui pensent que l'Évangile, après deux mille ans de christianisme, a dit tout ce qu'Il devait dire... et ainsi ils oublient que la Parole de Dieu est un enseignement inlassablement fécond, que les nouvelles générations de chrétiens sont appelées à relire selon la clef de lecture de l'actualité pour y cueillir cette perpétuelle nouveauté qui, en réalité, est la preuve de l'authenticité de sa « matrice » divine.
À la différence des « vérités » humaines, qui inévitablement passent de mode au fil des siècles, l'Évangile de Christ est en effet une Vérité qui ne vieillit jamais et donc... celui qui a besoin de recourir à l'argument de « sénilité-religieuse » pour étayer ses positions... démontre simplement « son appartenance au passé ».
« Le ciel et la terre disparaîtront, mais mes paroles ne disparaîtront pas » (Mc 13,31) disait Jésus... et Il ne le disait pas seulement dans le sens que Ses Paroles ne pourront jamais disparaître...
La Parole de Dieu « ne passera jamais » aussi du fait, ignoré par beaucoup, que la Vérité divine est Éternelle, c'est-à-dire au-delà du temps, et qu'Elle ne pourra donc jamais être « passée », pas dans le sens non plus de « datée » selon le critère de l'« ancienneté de service », qui est caractéristique de ce monde.
Ce qui est certain... et je ne me fatiguerai jamais d'en témoigner... c'est que le visage de cette jeunesse atemporelle du message évangélique, j'ai commencé à l'intégrer en moi seulement en suivant les enseignements de Swami Roberto qui... pour le moins... a dépassé ces cinquante ans qui au contraire faisaient défaut à Jésus quand les Juifs contestaient le fait que Lui, « le dernier arrivé » des Rabbi, prétendait connaître Dieu beaucoup mieux qu'eux : « Tu n'as pas encore cinquante ans... » (Jean 8,57).
En revenant à l'épisode d'aujourd'hui... devant la conviction inflexible avec laquelle mon interlocuteur continuait à soutenir sa « raison-religieuse »... à ses dires meilleure que la mienne à cause de son ancienneté millénaire... je l'ai salué en lui disant : « Vous avez raison, la Vérité chrétienne enseignée par mon Maître n'est pas « vieille »...
En effet Elle est éternelle, perpétuellement nouvelle comme est toujours nouveau l' « Éternel-présent » de Dieu ».