(Swami Roberto)
Puisque la fonction naturelle d'une doctrine religieuse est d'affirmer sa vision particulière de la vérité... et que celle-ci, à son tour, a justement la tâche de séparer le vrai du faux... cette phrase de Swami m'oriente vers une autre acception du verbe « séparer », c'est-à-dire celle d'éloigner les personnes en les divisant et en les conduisant à être toujours plus détachées des vertus humaines de la fraternité et de la solidarité.
C'est le piège dans lequel tombent souvent les doctrines religieuses : non pas parce qu'elles sont séparées, au sens de distinctes les unes des autres... comme il est normal qu'elles le soient... mais parce qu'elles deviennent au contraire des facteurs de séparation, favorisant la désagrégation et les conflits entre les personnes qui ont une foi différente.
Il s'agit, évidemment, de la direction contraire à celle du message évangélique, qui pousse en revanche vers cette « union », possible seulement en présence de la « Charité » qui, comme le dit Swami, « unit toujours »... servant en quelque sorte de « colle » agissant sur le plan humain et non doctrinal, et créant de la solidarité même entre les croyants qui ne professent pas la même foi.
L’eau cependant, comme la vérité, n’a pas de saveur.
Le goût que tu lui donneras sera, selon ton choix, doux ou salé.
Si tu dis la vérité avec la saveur de la charité, tu seras aimant et compatissant.
Si, au contraire, tu décides que le goût à lui donner est celui de l’humiliation, tu seras mauvais et vindicatif.
Par conséquent, si tu dis la vérité sans charité, tu es diabolique ! »
(Swami Roberto)
Même si dans les différentes doctrines chacun, de son propre point de vue, se considère évidemment du côté de la vérité... et que, tout aussi évidemment, beaucoup en réalité ne le sont pas, car la vérité par définition n'est qu'une... c'est certainement seulement en présence de la charité que la « bonne foi » avec laquelle on manifeste au prochain sa connaissance de la vérité, continue à être « bonne ».
Au contraire, s'il manque la charité, la vérité dans laquelle on croit... même si elle est la plus juste du monde... devient une idole, « adorée » à la place de Dieu.
C'est le cas, par exemple, de ceux qui idolâtrent leur interprétation du Texte Sacré, en l'utilisant pour alimenter les divisions et l’intolérance...
Ce qui leur manque à tous, c'est le simple principe déjà exprimé par celui qui est un peu le symbole des persécutés par l’intégrisme religieux, Galilée, qui écrivait : « Dans la Bible le Seigneur veut nous révéler comment on va au ciel, et non comment va le ciel »...
« Une personne spirituelle,
par son engagement compatissant,
doit devenir Expert en Humanité et en Éternité. »
(Swami Roberto)
Étape suivante : La serrure... et la clef
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