Aujourd'hui j'ai rencontré un jeune homme qui a lu mon post « "Bêtes" humaines
» et qui, intrigué, m'a demandé si je pouvais lui donner d'autres informations bibliques sur le fait que, comme l’être humain, les êtres vivants du règne animal aussi ont une individualité spirituelle.J'ai alors commencé à lui parler de l'un des concepts bibliques fondamentaux, celui contenu dans le terme hébraïque rûah (traduit en français par « esprit »)... « Qui indique – lui ai-je dit - l'Esprit divin... et aussi l'esprit vital des êtres humains, mais également celui des animaux »...
« Oui – me dit-il – mais le fait que Dieu donne la Rûah aux êtres humains comme aux animaux afin qu'ils vivent, ne signifie pas pour autant que les animaux ont nécessairement une individualité spirituelle qui va au-delà de la mort corporelle »...
« Si c'est pour cela – lui ai-je dit alors – en soi, le concept biblique de Rûah n'implique pas l'existence post-mortem, ni même pour les êtres humains”...
Je lui ai en fait rappelé, à titre d'exemple, le passage de Qohelet : « Le sort de l'homme et celui de la bête sont identiques : ils meurent tous les deux, ils ont tous un même souffle et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle » (Qo 3,19)... Comme il pensait qu'il s'agissait d'une vision « pessimiste », à considérer comme dépassée par les conceptions bibliques successives qui introduisaient le concept spirituel de « vie éternelle » (voir mon post « De la fin de tout... à la vie éternelle » ) je lui ai alors dit :
« Oui, justement, mais le texte biblique... qui a inclus seulement tardivement le concept de « vie éternelle »... ne dit pas que cette « vie éternelle » est accordée seulement aux êtres humains et non aux animaux. Au contraire, si on lit par exemple l'auteur du Psaume qui écrit : “Éternel, tu sauves l'homme et la bête” (Sal 36,7) ... émerge un “horizon” supraterrestre commun. »
Après ces considérations, notre discussion d'aujourd'hui est arrivée à sa conclusion.
« En tout cas - ai-je dit à mon interlocuteur au moment des salutations - au-delà de ces pensées théologiques et d'autres encore, ce qui parle le plus « en faveur » de la dignité spirituelle de nos amis les animaux, c'est la chaleur avec laquelle ils savent réchauffer nos vies ».
Ils communiquent avec nous à travers leur regard.
C'est de la télépathie et de l'empathie qui arrivent au cœur de ceux qui se laissent câliner par ces amis
qui ont la "tâche" de nous faire ressentir meilleurs. »
(Swami Roberto)
Sur ce sujet, voir aussi mon post : "Empreintes de Shalom"
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