« Sagesse cachée et trésor invisible, à quoi servent-ils l'un et l'autre ?
Mieux vaut un homme qui cache sa folie qu'un homme qui cache sa sagesse. »
(Siracide 20,30-31)
Celui qui aurait des choses sensées à dire à son prochain, mais qui, sans bonne raison, préfère rester dans le silence, élude l’une de ses responsabilités spirituelles. Pour mettre en évidence la gravité de cette omission, qui est souvent une forme de facilité égoïste déguisée en modestie, le savant biblique utilise une efficace comparaison : ceux qui tiennent cachée leur sagesse deviennent même pire que ceux qui tiennent cachée leur ignorance car ces derniers, au moins en cela, se montrent moins sots qu’eux.
Dans ce vortex de sottise finissent aussi, de fait, ceux qui allèguent divers prétextes pour s'abstenir de témoigner, avec une courageuse cohérence, la « sagesse » de leur foi.
Il va de soi que pour ceux qui, par
contre, veulent le donner... ce témoignage peut être correct et donc «
sage » seulement si, auparavant, leur foi a été dûment approfondie.