mardi 16 avril 2019

La vraie bonté

On raconte dans le Talmud babylonien que Hillel, l'un des plus importants rabbins de l'époque de Christ, un jour fut interpellé par un païen, qui lui demanda de pouvoir connaître rapidement... pendant le temps où il pourrait tenir debout sur une seule jambe... quelle était la règle fondamentale à suivre pour se convertir à sa religion.
Le rabbin donna cette réponse : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse : c’est là toute la Torah. Le reste est commentaire. » (Talmud de Babylone, traité Shabbath 31a).
En indiquant ce principe moral connu comme « règle d'or »... Hillel insistait sur un concept déjà présent dans la Bible hébraïque, non seulement dans cette formulation « négative », mais aussi dans celle positive, qui dans le Livre biblique du Lévitique est exprimée par la phrase : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lev 19,18)… laquelle, comme on le sait, aurait été reprise quelques siècles après par Jésus aussi.
Ces deux formulations sont un peu comme les deux faces de la même médaille, qui me font aujourd'hui venir à l'esprit cette pensée de Swami Roberto:

« Je n'ai pas volé, je n'ai pas tué, je n'ai fait de mal à personne, j'ai seulement quelques vices, comme tous... Excellent ! 
Mais qu'as-tu fait de bien pour quelqu'un qui n'est pas toi ? 
Qu'as-tu donné ou sacrifié de toi pour un peu de justice en plus ? 
La vraie bonté ne se limite jamais à ton propre devoir.»
   (Swami Roberto)