« Le plus haut désir de chaque chose, d’abord donné par la nature, est de retourner à son principe ».
Par cette phrase,* le grand poète Dante Alighieri introduit un passage où il décrit le parcours d'une âme désireuse de retourner à Dieu, en le représentant par la métaphore d'un « pèlerin, qui va le long d'une voie » qui lui est inconnue (l'existence terrestre), dans laquelle « des biens petits lui semblent grands, et pourtant, à partir d'eux il commence à désirer ».
Après en avoir décrit le crescendo, de désir en désir... Dante écrit « en aucune de ces choses (l'âme-pèlerin) ne trouve celle qu'elle va cherchant, et elle croit la trouver au-delà » jusqu'à parvenir à « l'ultime désirable, qui est Dieu ».
En réalité... le fait de réussir à aller au-delà de l' « escalade » potentiellement infinie des désirs matériels, pour tourner son regard « en haut » vers Dieu... n'est pas encore le pas décisif, étant donné qu'il existe deux autres aspects fondamentaux :
Premièrement, il faut avant tout trouver la voie spirituelle qui permet d'avoir une vision limpide, et non « assombrie », de la réalité de Dieu.
Deuxièmement, il ne faut pas se contenter que ce « plus haut désir » reste sur le plan des désirs.
Pour ce qui me concerne, mon « plus haut désir » a commencé à se transformer en réalité... lorsque les divins enseignements donnés par Swami Roberto ont révélé à mon esprit la direction à parcourir pour « retourner à son principe ».
*(« Le Banquet », Traité IV, chap. 12, §14)