« Par la patience, la feuille de mûrier devient soie », dit un ancien proverbe populaire, en nous rappelant, avec une efficacité simple, combien... outre l'activité du ver à soie... le temps est aussi nécessaire pour que ce processus naturel puisse se réaliser.
De manière analogue, l’« âme » de la patience humaine [de la racine latine « pati », (supporter)] est justement la capacité d'être constant dans ses propres engagements et intentions, en supportant les « poids » qui sont constitués soit par les efforts qu'il faut soutenir... soit par le temps qu'il faut attendre afin que les résultats souhaités puissent arriver à maturation.
C'est justement ainsi : pour réaliser la « soie » de ses propres objectifs existentiels, on ne peut se passer de la patience qui, en plus, est aussi une « collaboratrice » précieuse de la prudence, c'est-à-dire de la capacité à vivre de manière sensée... en discernant son propre bien et en se tenant loin des risques inutiles qui pourraient lui nuire... ce qui est une vertu spirituelle si « actuelle » dans les circonstances particulières que nous sommes en train de traverser.