Parmi les thèmes spirituels moins « agréables » à aborder, mais plus importants pour la vitalité de sa propre intériorité, il y a le « repentir », c'est-à-dire le sentiment de regret d'avoir fait quelque chose que, après coup, on voudrait n'avoir pas fait... avec la volonté de remédier concrètement, dans la mesure du possible, à l'erreur commise... et avec aussi, évidemment, l'engagement de ne pas la répéter. À cet égard, un aspect à garder toujours présent à l'esprit est celui que, par exemple, l'écrivain Victor Malka met ainsi en évidence :
« Pour un homme, le vrai repentir est de reconnaître ses propres fautes sans les faire retomber sur les autres.
Ainsi le roi David dit au prophète Nathan “j'ai péché”. Alors le prophète lui fit savoir : “tu ne mourras pas” (2Sam 12,13).
Le roi Saül, pour sa part, lui aussi reconnut avoir péché, mais tout de suite après il ajouta que cela était arrivé parce qu'il avait eu peur du peuple (cf. 1Sam 13,10.12). Il avait fait retomber la responsabilité sur le peuple, et c'est pour cela que son repentir ne fut pas accepté ». [a]
En effet... il faut résister aussi aux séductions des justifications infinies suggérées par l'ego... pour trouver le repentir authentique... qui est la « clef » spirituelle avec laquelle il est possible d'ouvrir la « porte » de l'infinie Miséricorde de Dieu.
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Sur mon blog “Journal d'un moine, disciple de Swami Roberto”, vous pouvez entrer ultérieurement dans ce sujet en explorant le post « Une page “scabreuse” de l'Évangile » .
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[a] V.Malka. Petites étincelles de sagesse juive. Paris, Albin Michel, 2007 (Essai. Poche).