Depuis notre plus jeune âge, nous connaissons plus ou moins tous la fable du « berger qui menait ses moutons paître assez loin du village et qui aimait faire cette plaisanterie : il criait que les loups attaquaient son troupeau et il appelait les villageois à l'aide.
Deux ou trois fois, ceux-ci accoururent effrayés, et puis rebroussèrent chemin au milieu des moqueries.
Mais il arriva à la fin que les loups se présentèrent réellement. Pendant qu'ils dévoraient le troupeau, le berger invoqua l'aide des habitants de son village ; mais ils ne s'en inquiétèrent pas beaucoup, croyant qu'il plaisantait, comme d'habitude.
C'est ainsi qu'il perdit son troupeau ».
En soulignant que mentir, même simplement « pour plaisanter », a pour effet de ne pas être cru non plus quand on dit la vérité... cette célèbre fable pour enfants peut convenir aussi pour stimuler une réflexion « adulte » sur la nocivité du mensonge qui... évidemment, est encore plus grande quand on ment en trahissant délibérément la vérité au détriment du prochain, pour en retirer un avantage personnel.
Par ailleurs, c'est le même Évangile qui... définissant le diable comme le « père du mensonge » (Jn 8,44)*... nous incite à toujours tenir « la garde haute » contre cette embûche spirituelle, comme d’ailleurs nous exhorte aussi à le faire cet ancien avertissement biblique :
“C'est une grave souillure pour un homme que le mensonge, il est ressassé par les ignorants.
Mieux vaut un voleur qu'un maître menteur, mais l'un et l'autre vont à leur perte.
L'habitude du mensonge est une abomination, la honte du menteur est sans cesse sur lui.” (Sir 20,24-26).
---
* Sur mon blog (en italien) "Sui sentieri del Vangelo di Giovanni", vous pouvez voir Gv 8,44