Au fil du temps, je ressentais de plus en plus fort le besoin de rencontrer Roberto et de vivre sa prière, qui me comblait chaque fois de richesse intérieure.
Il ne fallut pas longtemps pour que le fait de m’abreuver sans cesse à cette sublime fontaine spirituelle me changeât totalement : je me sentis transformé intérieurement par une nouvelle conscience qui restaurait toujours plus mon cœur.
A ce moment-là, je commençai à remarquer des faits « particuliers » qui arrivaient dans ma vie et qui, d’une certaine manière, constituaient pour moi comme des confirmations d’un scénario qui semblait déjà écrit.
Par exemple, un jour que je me trouvai à Padova pour le travail, et pendant que je marchais tranquillement sur un trottoir en pleine ville, j’eus brusquement l’impression d’être suivi.
L’idée me faisait même un peu sourire, car je n’avais vraiment rien qui pût susciter l’intérêt de quelqu’un, mais peu de minutes après, j’eus de nouveau cette sensation : je me retournai et je vis des gens qui marchaient occupés à leurs affaires ; c’est sûr, personne ne me suivait.
Mais peu après, pour la troisième fois, j’eus de manière encore plus forte l’impression que quelqu’un était derrière moi. Je me tournai brusquement, décidé à me libérer de cette idée absurde… et cette fois, je me trouvai vraiment devant quelqu’un : c’était un jeune d’environ 30 ans, un peu plus grand que moi d’une maigreur à faire peur ; je n’avais jamais vu un visage aussi creusé…on aurait dit un mort-vivant.
Il tendit rapidement la main en me demandant : « Je t’en prie, donne-moi 200 lires, j’ai si faim. » Qu’il ait faim même un aveugle l’aurait compris… « Mais que vas-tu acheter avec200 lires ? », lui demandai-je tout de suite. Et lui : « Un peu de pain me suffit. ».
Le pain : ma fille aussi m’en avait demandé quand elle avait ouvert à nouveau les yeux… et je vécus de manière particulière cette demande répétée, de pain … c’est-à-dire de cette ressource essentielle, vitale, bien loin du superflu… comme étaient essentielles et vitales les réponses spirituelles que la rencontre avec Swami Roberto m’avait permis de trouver.
Je commençai à réfléchir toujours plus profondément sur ma vie entière : j’avais désormais compris que je voulais que Dieu l’emporte sur toute autre chose, aussi la volonté de me donner totalement à lui commença à mûrir en moi.
Oui, un peu à la fois, je compris que le pain qui m’avait été demandé, d’abord par ma fille et ensuite par ce mendiant arrivé de « Dieu sait où », n’était pas simplement un pain matériel.
Les très nombreuses personnes que j’accompagnais vers Swami Roberto étaient aussi affamées de pain divin, l’irremplaçable nourriture de la spiritualité qui apaisait la faim la plus profonde de leurs âmes. Désormais j’avais compris que, en parcourant le chemin spirituel que Swami Roberto me montrait, j’aurais pu être un instrument à la disposition du Seigneur pour répondre aux demandes d’aide de tant d’affamés de vérité.
Je gardais ces choses dans mon cœur, je méditais sur ma vie future et j’intensifiai mes pèlerinages à Leini, favorisant encore plus la vocation que je sentais croître dans mon cœur. Jusqu’au jour où je me retrouvais à la maison, en train de méditer profondément sur ma décision de me consacrer au Seigneur.
Le désir était grand, mais les peurs étaient encore plus grandes en raison de mes limites.
Ainsi, dans un moment d’intense prière, où j’invoquais Dieu et la Madone pour qu’ils me donnent la Lumière nécessaire pour clarifier mes choix de vie, brusquement me parvint un intense parfum d’encens qui remplit toute la pièce où je me trouvais.
Il n’y avait jamais eu aucune sorte d’encens à la maison.
Je regardai autour de moi, pour vérifier si quelqu’un avait allumé de l’encens quelque part mais ce n’était absolument pas le cas. Et pourtant j’étais immergé dans un suave parfum d’encens que l’on sentait uniquement dans la pièce où j’étais.
L’encens est le parfum que l’on offre au Seigneur, et cette manifestation correspondit au moment où mûrit ma volonté de me consacrer au Dieu de toutes les personnes dans l’Eglise fondée par Swami Roberto.
Aujourd’hui, plus de 19 ans après ma consécration sacerdotale à Anima Universale, je suis très heureux de ce choix qui m’a donné une richesse spirituelle sans égale. Le contact avec les nombreuses personnes que le Seigneur m’a fait rencontrer, surtout celles qui ont été éprouvées par la vie, m’a aidé à comprendre encore plus le prochain et à constater que de nombreux êtres humains sont à la recherche de Lumière, de Vérité et d’Amour.
Personnellement, j’ai vécu ensuite une joie indescriptible le 24 février, il y a 2 ans : ce jour-là, toute ma famille, au grand complet, était présente dans le temple d’Anima Universale de Poggiana di Riese Pio X et ce jour-là mes confrères Ramia et moi-même avons célébré le baptême ramirique de ma fille Teresa, de son compagnon Andrea et de mon autre fille Sabrina.
Comme je vous le disais, je connais Swami Roberto depuis plus de 27 ans et durant cette période j’ai vu beaucoup de personnes renaître à la vie, tant physiquement qu’intérieurement.
La rencontre avec Swami Roberto a déterminé aussi pour moi une transformation incroyable dans ma vie spirituelle.
Pour cela, je ne peux que Lui dire sans fin merci pour tous les trésors que j’ai reçus de son Amour sans fin, qui est pour tous… pour tous… pour tous…
Ramia Giancarlo