Par la géométrie apprise à l'école nous savons que la « ligne droite » est l'unique « ligne » qui relie deux points de la manière la plus courte justement parce qu'elle est « droite », à la différence d'une infinité d'autres lignes qui, idéalement, peuvent relier ces deux points en s'incurvant ou en changeant continuellement de direction, de manière inévitablement plus longue.Cette notion élémentaire se prête bien à représenter métaphoriquement une caractéristique fondamentale de la vertu spirituelle de la « rectitude » : celle-ci appartient à ceux qui évitent de faire des compromis avec cet opportunisme qui, par sa nature, ne se fatigue jamais de nous suggérer des voies alternatives « plus confortables » par rapport à celle, directe, et souvent « raide », tracée sur la ligne directrice de la cohérence avec sa propre conscience.
Puisque, comme le rappelle aussi la sagesse proverbiale, « les pires compromis, nous les faisons avec nous-mêmes »... c'est avant tout en luttant contre les sirènes égoïstes de l'opportunisme qu'il est possible de « réanimer » sa propre conscience avec l'oxygène de la rectitude intérieure.
