Comme on le sait, pour désigner une conduite de vie licencieuse et déréglée, on utilise le mot « libertinage »
Ce terme tire son origine des antiques liberti (du latin « liberto »), c'est-à-dire les esclaves affranchis de l’esclavage qui, à peine libérés du joug de leurs maîtres, se laissaient souvent aller à des comportements dissolus, comme une forme de rébellion contre leur passé marqué par les privations et les vexations subies.
Au fil des siècles, l'esclavage est passé d'anciennes à de nouvelles formes, et le libertinage aussi a évolué vers des formes plus modernes.
Parmi les innombrables facettes de la question, je mets l’infâme relativisme, qui est une espèce de libertinage appliqué à la foi.
En effet le relativisme est souvent la conséquence d'une fuite de l'esclavage religieux : c'est-à-dire un comportement dans lequel se retrouvent beaucoup de ceux qui se rebellent contre le joug des doctrines fondées sur les dogmes et sur le moralisme bigot.
Aujourd'hui encore, comme à l'époque des « liberti », celui qui s'émancipe d’un esclavage risque par ailleurs d’être entraîné dans un autre, tombant de Charybde en Scylla... parce que celui qui n’a jamais appris à gouverner sa propre conscience, se retrouve non préparé à gérer de manière responsable la liberté conquise.
Ceci arrive à bon nombre de ceux qui ont réussi à fuir une religion qui les dominait, mais qui ne parviennent pas à suivre la voie de l’autodétermination, parce qu'ils sont incapables de gouverner avec équilibre leur liberté spirituelle.
Croître spirituellement signifie s’affranchir de toute forme d’esclavage, en se libérant autant du joug des règles morales imposées que du dévergondage relativiste.
L'esprit n'est vraiment libre que lorsqu'il est vivifié par l’autodiscipline de la cohérence, orientée vers la charité.
« Qu’il s’agisse de liberté sociale ou intérieure, la liberté n'est telle que lorsqu'elle est une conséquence de la Vérité, dans chaque domaine.
Pour comprendre s’il s’agit de liberté authentique et totale, tu dois observer si d'elle jaillit l'Amour.»
(Swami Roberto)