(Swami Roberto)
Dans sa concision, cette phrase de « Photos by Swami » est réapparue aujourd'hui à ma mémoire, me faisant penser comme il peut être bien difficile de trouver ce type de « témoins », c'est-à-dire des personnes capables de vivre avec fidélité leur propre vie spirituelle.
D'ailleurs, vu qu'il n'est déjà pas facile d'attester fidèlement de ce qu'on touche avec la main... il est encore plus compliqué d'être des « témoins - comme dit Swami - de l'Invisible », c'est-à-dire d'une dimension qui n'est pas vérifiable matériellement, dans le sens qu'elle ne peut pas être quantifiée, ni démontrée de façon expérimentale.
Il s'agit, en effet, d'un témoignage qui devient efficace seulement quand il est accompagné par un exemple cohérent de vie, et c'est justement ici que la question devient, pour tous, absolument importante : passer de la religion « théorisée » à la foi vécue.
Si d'un côté il en est ainsi sans aucun doute, aussi parce que personne n'est parfait... de l'autre, il faut cependant éviter que l'autojustification induise à « glisser » sur la vérité fondamentale qui est par exemple rappelée par ce passage célèbre de Matthieu : « Vous êtes le sel de la terre ; mais, si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors et piétiné par les hommes ». (Matthieu 5,13)
Dans de nombreux autres passages évangéliques aussi Jésus est particulièrement sévère envers les personnes qui ont décidé de Le suivre, et cela signifie que celles qui ne respectent pas cet engagement... ou bien le font de façon incorrecte, par exemple en se comportant comme des fanatiques... deviennent « nocives » pour elles-mêmes mais aussi pour les personnes qu'elles rencontrent.
Le témoignage incohérent est en effet dangereux pour le prochain, qui peut se retrouver à refuser la foi justement parce qu'il est informé par une image altérée de Dieu.
C'est cela, le cas du « sel-témoin » qui devient « sans saveur »... et ce n'est pas par hasard que Matthieu utilise le terme môranthê, dérivation du verbe grec môrainô, qui est le même que celui utilisé pour indiquer l'homme « sot » (en grec môrô)...
En effet... peut-il y avoir plus grande sottise que celle faite par ceux qui, après avoir trouvé la voie maître qui conduit à l'Éternité, au lieu d'utiliser toute leur énergie pour la parcourir spirituellement à toute vitesse, préfèrent s'arrêter pour « explorer » les sables mouvants de la contradiction et de l'opportunisme?
Puis, le reste advient en conséquence, parce que la chose la plus « normale » que peut faire le « sel »... est justement de « saler »... en témoignant de Dieu.
« Ta vie est ton message. Qu'elle soit une nouvelle splendide. »
(Swami Roberto)
Étape suivante : « Poissons » vivants
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