mardi 26 novembre 2019

Si personne ne les écoutait...

Parmi les embûches spirituelles envers lesquelles il ne faut jamais baisser la garde, il y a celle qui est mise en évidence par un apologue qui m'est revenue à l’esprit ce matin, dont le protagoniste est un homme qui, pendant longtemps, avait raconté des mensonges injurieux sur le compte d’un habitant de son village.
Un jour cet homme s’est repenti et il est allé auprès de sa connaissance pour lui demander pardon, étant disposé à faire n’importe quelle « pénitence », et celui-ci lui a répondu en l’invitant à prendre un oreiller de plumes, à l’ouvrir, et à disperser les plumes au vent.
Le calomniateur-repenti a fait ce qu’on lui avait dit mais ensuite, quand le jour suivant il est retourné auprès de sa connaissance, et que celle-ci lui a dit d’aller récupérer les plumes désormais éloignées par le vent (qui métaphoriquement représentaient les calomnies), il s’est rendu compte de l’impossibilité de le faire… et il a été mis ainsi devant la gravité du mal qu’il avait commis.
Cette histoire, qui « dénonce » la mesquinerie de la calomnie, aujourd’hui me fait par ailleurs me rappeler aussi un proverbe danois qui dit : « si personne ne les écoutait, il n’y aurait pas de médisants »… et cela met en évidence l’autre face de la médaille, dont je me suis déjà occupé dans ce journal, dans le post « hallucinogene letal ».