vendredi 29 mai 2020

En pliant les genoux

Parmi les attitudes classiques du corps par lesquelles, dans la tradition orante chrétienne, il est possible de s'adresser à Notre Père... outre celles des mains jointes et/ou des bras ouverts [dont je vous ai parlé il y a quelques semaines  (*)]... il y a aussi la position qu'il est possible de prendre pendant la « supplique » (du latin « supplex », qui signifie « celui qui plie les genoux en priant »).
Cette prière, de manière idéale, tire son inspiration de l'épisode dans lequel Jésus Lui-même prie à genoux dans le jardin de Gethsémani (cf.Lc 22,41)... et elle vise – justement – à « supplier » Dieu, c'est-à-dire à Le prier avec ferveur et humilité, en L'implorant d'intervenir providentiellement dans sa propre vie.
Il va de soi que la prière de supplication est réellement telle quand, plus encore que ceux physiques, on réussit à plier les « genoux » de l'orgueil car, autrement... s’ils restent « droits »… ils font gonfler le « moi », en enlevant de l'espace à Dieu.
Quand la supplication est sincère, et qu'elle est exprimée avec une humilité capable aussi de ne pas présumer que Dieu doit nous aider à notre façon et dans nos temps, plutôt que dans les siens… alors la « maison » de notre vie ouvre les « portes » à la Divine Providence.

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P.S. - Évidemment, quand l'orant a des problèmes physiques, cette pratique dévotionnelle ne peut pas (et ne doit pas) être célébrée par le corps, mais plutôt en « s'agenouillant » intérieurement, c'est-à-dire justement là où cela compte le plus.
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(*) Voyez aussi les articles:
- Les mains jointes  
- Les bras ouverts