« Détourne-toi du mal et fais le bien, recherche la paix et poursuis-la » (Ps 34,15)
Parmi tous les Biens fondamentaux pour notre vie, figure dans l'une des premières places la paix, dont l’essentialité est mise en évidence justement dans les moments où elle vient à manquer… comme nous le montrent malheureusement les événements tragiques de ces derniers jours, qui sont en train de bouleverser de façon dramatique beaucoup de vies.
Devant des manifestations du mal tellement terrifiantes, ceux qui « recherchent la paix et la poursuivent » sont appelés à réagir en parcourant deux voies :
L'une est celle de la foi, et donc de la prière par laquelle nous confions à Dieu et à la Mère Divine les problèmes qui nous dépassent, en ayant confiance dans Leur Aide surnaturelle et miséricordieuse.
L’autre voie, nous la parcourons en poursuivant la paix dans le monde en nous, où nous ne pouvons être en paix avec nous-mêmes que dans la mesure où nous faisons tout notre possible pour défricher notre « terrain » intérieur de toutes les impuretés (égoïsme, orgueil, mesquinerie, etc.) qui sinon infesteraient notre « shalòm » [a] entendu comme disposition d’âme à la bienveillance, à la confiance, à la justice... en tant que conditions préalables indispensables de notre paix intérieure et donc de notre plénitude de vie.
Ce travail spirituel, déterminé et persévérant, qui s'avère nécessaire pour conquérir la paix dans notre monde intérieur… est la « base » à partir de laquelle peuvent ensuite jaillir les pensées, les paroles et les actions de paix et de solidarité, que nous pouvons adresser à la partie du monde constituée des personnes avec lesquelles nous entrons quotidiennement en relation.
Ce sont ces deux voies… celle de la foi… et celle du travail intérieur « traduit » ensuite dans une conduite de vie cohérente… qui nous font avancer vers la Béatitude annoncée par Jésus à « ceux qui procurent la paix… qui seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9).
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- [a] « Shalòm: Terme hébreu qui signifie “paix” et qui est utilisé encore aujourd’hui comme salutation et souhait. Dans le sens profane, il indique : tranquillité, bien-être (cf. Gn 43,23; Is 32,7; 39,8), manque de guerre (Jg 4,17; 1Sam 7,13). Dans un contexte religieux, il indique : amitié avec Dieu (Tb 12,17; Sap 3,9; Sir 38,8), plénitude des dons messianiques (Mt 10,12s; Lc 2,14; 19,38).»
(Cf. Dizionario del Cristianesimo, suppl. a JESUS, Ed.San Paolo, Milano, 2000)