« Hosanna ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ».
De ce cri... adressé par la foule à Jésus à l'occasion de son entrée à Jérusalem (cf. Mc 11,9-10; Jn 12,13; Mt 21,9.15)... naît l'usage liturgique du terme « hosanna » qui, par la tradition chrétienne postérieure sera entendu ensuite surtout dans le sens d'acclamation joyeuse.
En revenant au terme hébreu originel hōshī῾āh-nnā... qui signifie littéralement « Sauve-nous »... on peut par ailleurs se rendre compte que l'hosanna à adresser au Christ doit nécessairement contenir la conscience qu'Il est le Seigneur qui porte le « salut » dans nos vies... à condition que, avec foi, nous sachions Lui demander de l'aide.
En effet, c'est dans la mesure où nous Le reconnaissons, L'accueillons et Lui demandons avec foi de nous secourir... qu'Il peut accomplir Son Plan Divin dans nos vies, Se manifestant pleinement à nous comme « Le Seigneur qui sauve » [1].
Et par rapport à la manière dont nous sommes appelés à Lui adresser cet appel au secours, afin qu'Il manifeste Son Intervention salvifique dans nos existences, un « message » très important est contenu dans le passage de l'Évangile où Jésus prédit aux disciples que peu après Il irait à Jérusalem pour souffrir beaucoup... pour être tué et ressusciter le troisième jour :
A Pierre... qui ne comprend pas cette perspective de souffrance et Lui fait même des reproches... le Christ répond : « Passe derrière moi, Satan ! tu me fais obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ! » (Mt 16,23).
L'Amour Divin en effet ne nous « sauve » pas selon les critères mondains basés sur le pouvoir et la gloire terrestres (sur lesquels, à ce moment-là, les attentes de Pierre étaient encore fondées)... mais selon les Plans transcendants de Dieu, auxquels appartient le « Passage » [2] pascal par lequel le Christ prend sur Lui la « croix » de la souffrance pour la « transformer » par Sa Résurrection... en « Semence » de Salut pour l'humanité.
Ainsi... une voie maîtresse à suivre pour faire germer cette « Semence » Divine dans nos vies... est de pouvoir accepter l'Invitation de Jésus à « prendre sa propre croix et Le suivre » (cf. Mt 16,24; Mt 10,38)... et donc aussi d'affronter nos « épreuves » karmiques avec la foi qu'Il « nous sauve » en nous aidant à porter la croix de notre karma (*)... et en nous aidant à la transformer dans le « passage » vers notre résurrection intérieure.
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(*) Sur mon blog « Mon voyage dans le Surnaturel sur les empreintes de Swami Roberto », vous pouvez suivre une piste d'approfondissement qui commence à l'entrée : “karma” (dans le Dictionnaire thématique).
Sur ce blog vous pouvez voir le post : Des « poids »... aux « pas »
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Notes :
[1] Le nom Jésus correspond à l'hébreu Jesûa, qui signifie "Yahvè est salut".
[2] Pâques : Du grec (de la Bible des Septante) páscha, traduction de l'hébreu pésah « passage » [Dizionario del Cristianesimo (Petrosillo P.), suppl. a Jesus, anno 2000, Ed. San Paolo, p.127].
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