lundi 22 novembre 2010

Spiritualité... non délégable

Tout le monde connaît l’importance de la délégation, un instrument très utile pour ceux qui sont dans l’impossibilité d’exercer personnellement une action déterminée et qui ont ainsi la possibilité de charger quelqu’un de les suppléer.
Dans la vie quotidienne c’est là une opportunité très précieuse, qui contribue à rendre la vie sociale plus civilisée, à condition cependant qu’on n’en dénature pas le cadre en faisant devenir objet de délégation même ce qui ne peut l’être.
En effet, certains aspects de l’expérience individuelle de vie ne se prêtent pas à être délégués à des tiers, parce que chacun a en lui une sphère d’action si intime qu'elle ne peut être accomplie que par lui personnellement.
C'est le cas, évidemment, de sa propre conscience spirituelle... que par contre beaucoup aujourd'hui préfèrent déléguer, par exemple en adhérant « par habitude » à un certain code moral religieux afin de se procurer des directives « divines », des absolutions et des assurances de salut, sans devoir se donner trop de peine intérieurement.
Sauf que... tout comme, quand on est affamé, il n'est pas possible de résoudre le problème en chargeant quelqu'un d'autre de manger à notre place... de même quand notre propre conscience a besoin de « manger » pour grandir, c'est seulement en nous en occupant directement, « à la première personne », qu'on peut la nourrir pour de vrai.

« Chaque individu est spirituellement responsable de ses choix et actions uniquement devant Dieu et devant sa propre conscience. 
Il ne peut pas exister des règles spirituelles égales pour toutes les consciences, dans le sens que chacune est particulière. Ce concept n'a rien à voir avec les règlements sociaux et civils, justes et conformes, des agrégats humains qui sont de toute façon le résultat en évolution d'un ensemble de consciences. Ici sont soulignés uniquement deux aspects importants. D'une part, la nécessité pour chaque être de choisir de façon autonome et consciente son propre parcours spirituel afin qu'il soit "vrai"; d'autre part le fait que, du point de vue spirituel, chacun est responsable en conscience de ce qu'il a compris intérieurement et non de ce que d'autres établissent a priori.»
(Tiré de la page "http://www.animauniversale.it/fr/approfondissements", sur le site web d'Anima Universale)