mercredi 28 avril 2021

La « maturation » du bien

« Tu es trop juste, Seigneur, pour que je lance des accusations contre toi. Je veux néanmoins parler de justice avec toi. Pourquoi la voie des méchants conduit-elle au succès ? » (Bible, Jér 12,1).

Cette ancienne question... présente aujourd'hui encore dans le mental de ceux qui, par exemple, ne s'expliquent pas la chance qui sourit à certains malhonnêtes... trouve une réponse idéale dans les paroles du psalmiste, qui écrit : « si les méchants poussent comme l'herbe, si tous ceux qui commettent l'injustice sont florissants, c'est pour être détruits à perpétuité » (Ps 92,8)...
En portant le regard vers l'Orient, dans la tradition bouddhiste la même question est abordée ainsi : « le pécheur se débrouille bien, tant que le mal commis n'a pas maturé ; alors que quand il a maturé, le pécheur expérimente toutes sortes de maux » (Dhammapada, IX, 119)... et ensuite, dans le verset suivant, est aussi mis en évidence le revers de la médaille : « Le Bon a des difficultés, tant que le bien commis n'a pas maturé ; alors que quand il a maturé, le vertueux expérimente toutes sortes de biens » (Dhammapada, IX, 120).

Revenant à la tradition biblique, à propos de « maturation » du bien, le psalmiste observe que « L'Éternel est juste, il aime la justice ; les hommes droits contemplent son visage.» (Ps 11,7)... et le même principe est évoqué dans le Livre de la Sapience, quand l'auteur écrit que « les justes... vivent à jamais, leur récompense est auprès du Seigneur, et le Très-Haut a souci d'eux. » (Sap 5,15).

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- Effet boomerang
- Les bonnes semailles