vendredi 11 décembre 2009

Foi... et non... peur

Même si la Foi et la peur ne sont pas conciliables, dans la vie de beaucoup de croyants il peut arriver que la peur joue un rôle de premier plan... peut-être en s'accompagnant d'une foi « frileuse »... ou bien en devenant une sorte d' « aide-mémoire » pour ceux qui se rappellent de s'adresser à Dieu seulement quand ils sont « apeurés » à cause d'un problème particulier.
En réalité, la Foi est bien autre chose qu’une réaction occasionnelle dictée par des facteurs contingents, et ces croyants qui se contentent de la faire coexister avec la peur montrent qu'ils ne l'ont pas encore fondée sur ce « rocher » qu'ils peuvent trouver seulement dans leur propre intériorité.
C'est le cas par exemple... de celui qui se limite à croire sur la base de ce que d'autres disent de Dieu... de celui qui adhère seulement par habitude à la croyance proposée par la culture religieuse à laquelle il appartient... de celui qui accepte passivement les dogmes imposés par l’institution ecclésiastique... 
Dans ces cas-là, et dans d'autres de nature similaire, ce qui manque, malheureusement, c'est l'expérience directe de Dieu et, par conséquence, manque aussi cette stabilité qui est la compagne inséparable de la foi véridique.

En effet, c'est seulement en cherchant et en trouvant Dieu en soi-même, qu'il est possible de rendre solide sa propre foi...
Sinon... c'est comme si quelqu'un cherchait à se faire raconter le parfum d'une fleur humée par quelqu'un d'autre : même s'il employait les mots les plus appropriés pour décrire son expérience, celui qui l'écoute ne pourrait jamais « goûter » pleinement ce parfum, car seul son odorat pourrait le lui faire réellement connaître.
De même, on ne peut pas penser à rendre inébranlable la dimension de sa propre foi, si on ne se décide pas à dépasser la condition du « fidèle religieux » qui se limite à connaître Dieu à travers les paroles et les expériences des autres.

La route pour sortir de cette impasse, en chassant la peur et en libérant enfin la Foi, c’est de chercher une relation consciente avec Dieu, comme fondement indispensable d’une Foi sûre.
Cette route, je l'ai trouvée il y a des années, quand la voie spirituelle du Christianisme-ramirique m'a permis de m'éloigner des palliatifs de la foi peureuse et opportuniste.