Depuis l’époque de la révolution française en tout cas, tout le monde sait que l’égalité est un principe incontournable pour une société humaine qui se dit « civilisée », respectueuse des droits fondamentaux identiques de chaque personne.À des siècles de distance, il est évident que ce but est, en général, encore loin d’être atteint... vu les conditions, dramatiques même, dans lesquelles vivent les populations de nombreuses nations, dans différentes parties de la planète.
Par contre... dans cette partie du monde « développé » où on est en effet arrivé à élaborer des systèmes législatifs fondés sur des principes égalitaires pour tous les citoyens... il s'est aussi répandu une « doublure » trompeuse du noble principe d'égalité, c'est-à-dire le nivellement, une doctrine sournoise et conformiste orientée vers une civilisation du « tous égaux » qui bannit toute forme de diversité.
« In varietate concordia »… « dans la variété il y a la concorde », disaient les anciens, conscients de l’importance, sociale aussi, de respecter la diversité, et c’est là justement le premier pas « révolutionnaire » à faire pour s’engager sur le chemin qui conduit à construire l’égalité authentique, qui n’est pas le nivellement, mais plutôt la capacité au contraire de respecter pleinement celui qui est différent de nous.
C’est seulement en partant de ce principe fondamental que l’on peut construire une société d’égalité qui soit réellement fraternelle et qui permette à chacun d’exprimer sa singularité spirituelle « différemment-égale » à celle de n’importe quel autre membre de l’unique famille humaine.
« Qui est le prochain ?
Le prochain n’est pas seulement celui que tu cherches, ou que tu désires avoir à tes côtés…
C’est surtout celui que tu rencontres sans l’avoir désiré.
Le prochain est le différent, celui qui se distingue de toi, l’autre.
Le reconnaître c'est lui donner un espace vital et faire triompher le respect :
Le premier "espace" d’un être humain, le principal, est dans la sensibilité d’un autre homme qui l’aide et le respecte.»
(Swami Roberto)