mercredi 3 août 2011

De l'irréel au Réel

Tout le monde sait, au moins pour l’avoir entendu dire, qu’on ne doit pas se laisser duper par l’apparence des choses, mais qu’il faut faire tout son possible pour chercher l’essence... de sa vie et de tout ce qui en fait partie.
Dans le discours dont je vous parle aujourd’hui (De l’Irréel au Réel, vol. 2 En écoutant le Maître, p. 302), Swami Roberto explique les aspects et les pièges de ce défi existentiel très difficile pour beaucoup de personnes.

« Rappelez-vous toujours – dit le Maître - que quand vous célébrez la prière : ˝ Seigneur, conduis-moi de l’irréel au Réel, vous prononcez des paroles qui signifient pratiquement : Seigneur, aide-moi à entrer dans l’essence et à ne pas m’arrêter à l’apparence. »

Il s’agit d’une proposition qui touche tous les aspects de la vie humaine, mais qui acquiert une importance particulière sur le plan de l’expérience religieuse individuelle. Ici l’apparence propose une grande variété de pièges insidieux, sous la forme de parcours illusoires qui promettent des conquêtes faciles à obtenir à travers des imitations maladroites de la dévotion.
Ainsi l’irréalité réussit à capturer des foules de croyants peu enclines à la cohérence et au courage que demande la vraie spiritualité.

« Beaucoup de fidèles – dit le Maître – demandent seulement à être aidés pour leurs problèmes et ils s’attendent à obtenir une grâce. Mais ils s’arrêtent là, ils ne vont pas toujours au-delà, ils n’atteignent pas des plans de conscience et des buts spirituels supérieurs… et ils risquent ainsi, s’ils n’obtiennent pas de Dieu les grâces espérées, de perdre ce qu’ils pensaient être la foi. »

Ces croyants, pour ainsi dire, “pragmatiques” ont une conception utilitariste de Dieu, en fonction de laquelle ils interprètent leur vie religieuse comme si c’était une police d’assurance contre les risques et les maladies. C’est là une des grandes routes à travers lesquelles beaucoup de formes tordues de foi s’enracinent dans les âmes incapables de résister aux flatteries de l’opportunisme, l’inspirateur sournois de l’illusion collective de l’apparence.
Pour faire disparaître cette sorte d’enchantement, on doit être disposé à accueillir la Voix désagréable de la Réalité qui dénonce toute forme d’ignorance spirituelle en brisant les contradictions, les compromis et les lieux communs.
Cette Voix est familière à ceux qui aiment fréquenter les Centres d’Anima Universale, les écoles de l’esprit où les paroles du Maître empêchent l’apparence irréelle d’usurper le Royaume de la Vérité intérieure.
« Le Maître spirituel - souligne Swami Roberto - n’ est indispensable et authentique que quand il t’enseigne la Connaissance, c'est-à-dire la Voie qui te permet de marcher sur tes jambes, sans dépendre du guru… pour dépendre au contraire d’une foi en Dieu mûre et de ta conscience enfin adulte et élevée ».
Ceci arrive à ceux qui, à Anima Universale, apprennent à s’abreuver à la Source de la Réalité.