Une façon de dire... qu'il ne s'agit pas tant de courir après le bonheur, mais plutôt de créer intérieurement les conditions justes pour se laisser atteindre.
Toutefois, la métaphore proposée par cet aphorisme attribué à N. Hawthorne (écrivain américain, XIXe siècle) révèle aussi le caractère instable de ce genre de bonheur qui, comme un papillon, après s'être posé... peut ensuite reprendre son vol et s’éloigner.
Évidemment, il ne peut nous suffire, ce bonheur précaire, comme l'est aussi celui qui est fondé sur le caractère provisoire des choses du monde, qui ne peuvent nous donner qu'une satisfaction éphémère... destinée tôt ou tard à s'évanouir.
En effet... en réalité nous aspirons au Bonheur avec un « B » majuscule, celui qui est inhérent aux « choses » de Dieu et qui est désigné dans la tradition chrétienne par le terme Béatitude (auquel fait écho, dans la tradition religieuse orientale, le terme sanskrit Ānanda).
C’est cela le Bonheur qui, comme je vous le rappelais dans une précédente page de ce Journal [a],réside plus dans le fait de « donner que de recevoir » (Cf. Ac 20,35)... parce qu'éprouver de la joie à aider les autres, en trouvant donc son propre bonheur à rendre les autres heureux, signifie avoir réussi à réduire au silence les exigences voraces de son propre égoïsme qui, en fait, sont précisément celles qui empêchent le Bonheur authentique (auquel aspire notre Soi spirituel) d’établir définitivement sa demeure en nous.
En d'autres termes... ce que désire l'égoïsme, c'est un bonheur éphémère, illusoire, qui ne peut pas durer... tandis qu'est définitif le Bonheur auquel aspire notre Esprit qui, étant amour, ne peut authentiquement se réjouir qu'en s'exprimant pleinement dans le don de soi aux autres, trouvant ainsi la manière d'expérimenter la vraie béatitude [b].
Dans cette perspective, le Bonheur authentique n'est donc pas « quelque chose » que l'on peut poursuivre... mais plutôt « l'état » spirituel dans lequel on peut se trouver, dans la mesure où l'on réussit à vivre dans la conscience de son propre Soi...
Heureux de pouvoir faire de son mieux pour rendre heureux le prochain...
parce qu'on est capable de s'arrêter et d'écouter la « voix » intérieure qui, du plus profond de la conscience, fait résonner l'appel perpétuel de l'Amour Divin afin de redevenir pleinement Soi-même.
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Sur ce blog voyez aussi les posts :
[a] Il y a plus de bonheur...
[b] Contre le vent