De nos jours plus de deux milliards de chrétiens se disent d’accord pour considérer Dieu comme le Père de l’humanité, unique et Éternel.
Malgré cela beaucoup de ces personnes ne reconnaissent pas la dignité commune à chaque être humain et elles invoquent des raisons religieuses, culturelles et ethniques pour « oublier » que l’unique paternité divine rend automatiquement frères et sœurs tous les hommes et toutes les femmes de la planète.
Comment est-il possible de s’adresser à Dieu en l’appelant « Notre Père » et en même temps de méconnaître la condition de fraternité réciproque qui unit tout les êtres humains ?Il s’agit évidemment d’une des contradictions les plus énormes sur lesquelles se base un « contresens moral » persistant et répandu, à cause duquel beaucoup de personnes nient l’égale dignité spirituelle de chacun, même en se sentant à l’aise du point de vue religieux devant le Père Éternel.
Le premier article de la Déclaration Universelle des Droits Humains, approuvée et présentée à l’Assemblée Générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, dit : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Chaque personne – croyante ou non – est appelée à se confronter avec se principe fondamental... et il est malheureusement évident que, par rapport à l' « esprit de fraternité », beaucoup de consciences et de philosophies se trouvent en défaut... mais aussi beaucoup de religions, parce que si on n’est pas des leurs, on est exclu et on est appelé démon et … bonjour à « l’amour fraternel » qu'ils disent de pratiquer.
Malgré l'abondance de modernes solutions high-tech qui approchent de façon multimédia les personnes, la planète globalisée d'aujourd'hui n’est pas du tout plus fraternelle, parce qu’au développement soudain de la technologie ne correspond aucun développement spirituel tangible.
Á ces conditions on coupe inexorablement les racines de l’arbre de la solidarité, du respect et de la charité envers le prochain.
C’est là un problème qu’on ne peut résoudre par les règles morales ou civiles, parce que les lois peuvent imposer la tolérance mais pas le respect authentique, qui naît du cœur et qui est le fondement indispensable de la fraternité.
Aujourd’hui, plus que jamais, ce qui est urgent, c'est la « conversion à l’humanité », l’abattement des barrières intérieures de l’intellect et de l’esprit, la capacité de voir en celui qui est « différent » pas un ennemi, mais un frère...
Parce que la fraternité est l’indéfectible responsabilité de chaque chrétien, pour ne pas trahir l’enseignement d’amour universel de Jésus.
« La fraternité, malheureusement, semble désormais n’être qu’une fable, un rêve…
Essaye de ne pas fuir devant celui qui attend une parole d’espoir, un sourire.
Ne te détourne pas ailleurs, quand tu rencontres celui qui a besoin de toi.
Cette fable, ou rêve, peut devenir réalité si tu commences concrètement, à servir avec dévotion le Seigneur en tous les êtres.»
(Swami Roberto)